Petits plans d’eau nichés au cœur de la forêt, les lagunes parlent du passé et leur préservation intègre les enjeux environnementaux prioritaires.
Les puristes attachés aux définitions les décrivent ainsi : « petites étendues d’eau douce généralement circulaires et de taille inférieure à un hectare, qui parsèment le plateau sableux landais et dont la formation remonte à plus de 10 000 ans ». Les naturalistes et scientifiques de tous bords enchaînent avec un peu plus de détails : « ce sont des milieux oligotrophes, c’est-à-dire très pauvres en éléments nutritifs mais riches en espèces faunistiques et floristiques spécifiques, et à fort caractère naturel patrimonial pour les Landes. »
Les poètes sont plus lyriques… « Il faut les observer en différentes saisons, écrivent-ils. L’hiver quand l’eau est au plein offrant de superbes miroirs d’eau à la forêt cultivée toute proche ; au printemps, avec le jaillissement de la vie ; l’été avec les virevoltes des libellules les plus rares ; et à l’automne, quand se colorent de vert et d’orange d’étranges pelouses engorgées, selon un étagement subtil de la végétation.
Un indicateur de la ressource en eau
On recense encore un peu plus de 2 000 lagunes dans les Landes. Entourées de mystères et cachées le plus souvent au plus profond de la forêt, elles résultent de l’affleurement des eaux souterraines et sont, à ce titre, un indicateur précieux du niveau de la nappe et donc de l’état de la ressource en eau, synonyme de vie pour le massif forestier.
Beaucoup ont été asséchées par la pousse de feuillus mais aujourd’hui leur préservation fait l’unanimité dans la conscience collective. « Pour beaucoup de Landais et notamment les forestiers, les lagunes sont considérées comme un élément naturel et culturel fort, identitaire du massif des Landes de Gascogne », affirment les études. Les pins, Les airiaux, Les courses de vaches landaises, le rugby… et les lagunes !
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